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Enfin! Ville Émard a son café de quartier : Le Café Central


Pour ceux qui ne connaissent pas les détails de ma vie, j’habite le quartier de Ville Émard à Montréal. Ville Émard et Côte-St-Paul, deux petits quartiers côte-à-côte, sont des quartiers qui, en général, demeurent méconnus de la plupart des montréalais (je dois souvent dire que j’habite près de Verdun), bien que je puisse me rendre au marché Atwater en 5 minutes de voiture et au Centre-Ville en 15. Ville Émard, grâce à son côté anonyme, demeure un des derniers quartiers abordables à Montréal. L’envers de la médaille c’est qu’en matière de bouffe, il ne s’y passe pas grand chose. Pour me trouver une bonne boulangerie, je dois traverser le canal vers le sud et me rendre sur Wellington. Pour des légumes décents, je dois aller au marché Atwater (le basilic se fait rare chez Provigo à côté de chez moi alors imaginez les produits bios !). Et ne parlons pas des restos ; je dois marcher une vingtaine de minutes pour passer sous le canal Lachine et me rendre dans St-Henri ou, au moins, la restauration explose depuis quelques années.

Mais notre quartier est en train de changer ; bien sûr, les secrets bien gardés finissent toujours par être connus.

Ainsi, un nouveau café de quartier (halleluia !) a ouvert ses portes il y a quelques semaines : Le Café Central ! Évidemment, j’ai été piquée par la curiosité et, avec la venue du temps plus clément, j’ai décidé d’aller y faire mon tour à pieds il y a quelques jours. Sans grandes attentes, quelle ne fut pas ma surprise d’y voir un visage familier en y mettant les pieds. Parce que ce n’est pas n’importe qui qui a décidé de s’installer dans le coin, mais c’est bien Philippe Lisack, un des fondateurs du M sur Masson ! Alors là, ça, pour moi, c’est un peu comme si Mick Jagger décidait de venir faire un concert dans le parc du quartier (ok, j’exagère peut-être un peu !). C’est pas juste un tout nu qui s’installe ici, mais bien quelqu’un d’expérience qui a su faire ses preuves en étant l’un des premiers à s’installer sur Masson alors qu’encore pas grand chose s’y passait (en 2006 !). Bref, un visionnaire et un précurseur a vu le potentiel du quartier et a décidé d’y tenter sa chance. ENFIN !!!

M. Lisack n’avait aucune intention de s’ouvrir un petit café le jour où il est venu faire son tour à Ville Émard. Au contraire, il appréciait les temps libres que sa retraite lui procurait et cherchait plutôt a faire l’acquisition d’une propriété pour sa petite famille. C’est lorsqu’il a voulu s’installer quelque part avec sa famille pour réfléchir et se désaltérer qu’il a réalisé qu’il n’y avait rien d’autre dans les parages que des bars crades et des restos à pizza. Il en a été consterné. Et il a eu l’illumination alors que sa voiture était stationnée devant un local à vendre, juste en face du métro Monk. Il a tout de suite su qu’il allait acheter la place et qu’il allait ouvrir un café. Tout a fait du sens dès les premiers instants. Il a fait l’achat de la bâtisse en décembre et voilà qu’en mars il a ouvert son café. Rapido presto. C’était écrit dans le ciel, aussi simple que ça. Les petits détails ne sont pas tout à fait finalisés (il m’a raconté toutes sortes d’idées de développement qu’il a pour la place !) et il reste un peu de peaufinage à faire mais l’endroit est prêt, sympathique et accueillant. Et surtout, le café y est chaud et prêt à servir ! Le local est lumineux et vaste, idéal pour s’y détendre avec un petit coin salon, pour y travailler en équipe (il y a même une énorme table ronde) ou pour y faire une petite visite en famille (vive la petite salle de jeux au fond du café !). Le café de grain de marque Union est délicieux et offre la dose de caféine que l’on apprécie tous. Et puis bon, le service y est chaleureux à souhait !

Ainsi, j’ai été très excitée de découvrir l’endroit et je m’assurerai d’y faire un tour régulièrement afin de supporter et d’encourager ce petit commerce local qui, je l’espère, saura entrainer un mouvement de développement dans un quartier qui en a grandement besoin. Parce que je le sais, je ne suis pas la seule à rêver que le mouvement culinaire qui a pris d’assaut la rue Notre-Dame traverse vers le quartier via les rues Monk et Laurendeau ! Si j’en avais moi-même les moyens et si je n’avais pas eu à m’occuper de mes 3 enfants depuis les 5 dernières années, je pense que moi aussi j’aurais ouvert quelque chose (j’en rêve souvent d’ailleurs). Mais ce n’est pas le cas alors je fais ma petite prière tous les soirs pour que quelqu’un débarque en ville. Il faut croire que ça valait la peine parce que voilà, c’est fait. La glace est brisée, ne reste qu’aux suiveux à suivre ! Avis aux intéressés, y’a des p’tits locaux à louer ou vendre dans le coin !

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